21 DÉCEMBRE : Journée de l'orgasme SONDAGE :  « SEXUALITÉ : LES FILLES ONT-ELLES LES CARTES EN MAIN ? »  Réalisé par Les Nanas d'Paname et  @LesNanasdPaname
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Article N°23571

21 DÉCEMBRE : Journée de l'orgasme SONDAGE : « SEXUALITÉ : LES FILLES ONT-ELLES LES CARTES EN MAIN ? » Réalisé par Les Nanas d'Paname et @LesNanasdPaname

À l'aube de 2020, les filles ont-elles les « cartes en main » en matière de sexualité ?

C'est sur quoi les Nanas d'Paname et Terpan Prevention ont souhaité se pencher autour de ce sondage. Orgasmes, règles, préventions, ... Les filles assument-elles aujourd'hui complètement leur anatomie et leur sexualité ou reste-t-il encore des sujets tabous ?

Voici les résultats de cette étude réalisée par Terpan Prévention et menée auprès de la communauté « Les Nanas d'Paname » avec plus de 1200 répondantes de 18 à 25 ans.


Une première fois loin d'être un 20/20 en 2020

Sur les 1200 répondantes, 40% ont fait l'amour la première fois entre 16 et 17 ans, 22% entre 14 et 15 ans.

Mais ce premier rapport sexuel ne leur a pas forcément laissé un souvenir impérissable : 95% avouent n'avoir eu aucun orgasme lors de leur première fois. Les raisons : 44% d'entre elles ont ressenti trop de stress, 35% ont eu mal, 12% disent que leur partenaire a été trop rapide. Mais surtout parce que leur partenaire était bien trop brusque pour 33% des répondantes.

« L'éducation sexuelle auprès des filles et ce, dès le plus jeune âge, est essentielle. Il existe aujourd'hui des manuels, des livres et histoires pour chaque âge sur lesquels devraient s'appuyer conjointement l'école et les parents. Et surtout s'appuyer sur des fondamentaux dans la sexualité    comme le respect, l'intimité et la découverte. Donc tout ce que l'on doit apprendre avant et qu'on        doit nous dire par la suite doit favoriser l'in de ses trois principes : le respect de l'autre et de nous-même, la construction d'une intimité partagée, et la découverte que l'on fait ensemble , comme deux personnes uniques qui vont faire un parcours unique » souligne Chloé Bonnard, fondatrice des Nanas d'Paname.

Et après ...

À cette première fois succèdent de nombreux ébats et là encore les chiffres parlent. Alors que la tyrannie de l'orgasme bat son plein, sur les 1200 répondantes, plus de 13% avouent n'avoir JAMAIS eu d'orgasmes. Soit parce que le rapport sexuel est à chaque fois à sens unique pour 29% d'entre elles, ou qu'elles ont la tête ailleurs avec une certaine passivité pour 25%, ou qu'elles éprouvent de la douleur à chaque rapport pour 14%.

 « Pour les filles, la révélation de la sexualité passe par un véritable apprentissage qui peut durer parfois des années. D'ailleurs c'est ce que nous révèle le sondage. 54% des femmes interrogées ont connu leur premier orgasme vers 18 ans voire plus. Il apparaît qu'avec l'âge, l'expérience, et surtout la connaissance de son corps, les femmes apprennent à assumer leur sexualité. Il est essentiel de partager ses besoins, ses fantasmes, ses envies avec son ou sa partenaire. Ensuite, il ne faut surtout pas se mettre de pression, au contraire c'est en se libérant du diktat de l'orgasme qu'on optimise nos chances de l'atteindre. » explique Chloé Bonnard.

Mais est-ce si facile de partager ses envies avec son partenaire ? Plus de 87% des filles interrogées parlent ouvertement de sexe à leur partenaire et 88% confirment que ce dernier est à l'écoute de leurs besoins sexuels.

« La première chose qui nous fait plaisir avec ce résultat, c'est que la parole des femmes sur le sexe est désormais libérée. Il y a une cinquantaine d'années encore, il n'était pas si facile de parler ouvertement de sa sexualité » se félicite Chloé Bonnard.

À nuancer toutefois car plus de 13% des femmes interrogées n'échangent toujours pas sexualité avec leur partenaire actuel. Pour 45% d'entre elles, leurs partenaires ne prendraient pas en compte leurs besoins sexuels parce qu'ils estiment tout simplement connaitre parfai- tement leurs besoins sans les connaitre, 37% parce que leurs partenaires ne se posent même pas la question, 23% parce qu'ils restent encore trop gênés (tabou, honte) ou que 21% de leurs partenaires n'y connaissent simplement rien à l'anatomie féminine.

« L'autre ne peut pas tout savoir, tout deviner. D'où l'importance de parler sexualité et progresser avec un partenaire attentif sur le chemin de l'extase. Se connaître n'a pas pour but de « s'occuper en solo face à un partenaire autocentré sur son désir ou ne s'interrogeant pas sur les besoins sexuels au féminin » précise Chloé Bonnard.

La masturbation n'est plus taboue, mais ...

L'autoérotisme a pris une place centrale dans l'épanouissement sexuel des femmes. 89% des femmes interrogées se masturbent. Le message semble être passé : mieux se connaître ouvre des portes insoupçonnées. Elles sont aujourd'hui 45% à avoir connu leur première masturbation entre 13 et 14 ans, 17% entre 15 et 16 ans, 14% entre 16 et 17 ans. Même si 24% des répondantes avouent que leur première masturbation a eu lieu vers 18 ans et plus.

Plus édifiant sont les résultats concernant la fréquence à laquelle les femmes s'octroient ce petit plaisir solitaire. Plus de 35% se masturbent tous les deux ou trois jours, 23% une fois toutes les deux semaines et 26% une à deux fois par mois.

La masturbation féminine est fondamentale dans la découverte de la sexualité par la femme, n'en déplaise à Freud. Elles sont d'ailleurs plus de 86% à connaitre un orgasme lors d'une masturbation, dont 78% à chaque masturbation.

Bien plus qu'une pratique solitaire hors couple, elle permet une connaissance de soi et l'accès à des ressorts corporels ou fantasmatiques avec des répercussions en termes de plaisir.

Même si encore 10% des femmes interrogées reconnaissent n'avoir ressenti aucun plaisir à leur masturbation ou même si 11% déclarent ne s'être jamais masturbées, le constat est là ! En l'espace de 50 ans, la proportion de femmes déclarant s'être livrées à la masturbation a donc été multipliée par plus de quatre.

Cette généralisation de l'auto-érotisme apparaît intrinsèquement liée à un accès plus large des Françaises à des supports d'excitation sexuelle comme les films pornographiques : 87% de nos sondées ont vu un porno et elles sont plus de 36% à affirmer que cela a eu une influence sur leur sexualité.             

Leur premier porno ? 30% d'entre elles ont visionné leur premier porno entre 13 et 14 ans, 23% entre 15 et 17 ans et 22% plus de 18 ans.

Attention tout de même : 12% d'entre elles ont vu leur premier porno alors qu'elles avaient moins de 12 ans voire en-dessous de 10 ans. Et les Nanas d'Paname de rappeler : On sait que l'accès au porno est de plus en plus précoce. Quand on assiste à des contenus pornos avant que le corps ne se soit transformé, ça ne peut qu'être étrange voire choquant selon le degré de maturité ou la personnalité du jeune car il n'y a pas de correspondance entre le corps de l'enfant et le corps filmé. Les parents ne doivent pas se référer à leurs propres expériences et continuer de penser qu'avant un certain âge, leurs enfants n'y auront pas accès. Il vaut mieux en parler en fin de primaire, de manière large. C'est l'âge où ils écoutent encore leurs parents ! »

Sexe et règles, le dernier tabou ?

Aucun moment du cycle n'oblige à se passer de relations sexuelles... Et pourtant, elles sont 31% à s'abstenir de toute relation sexuelle quand elles saignent.

Quid d'une baisse de la libido durant cette période ? Au contraire, selon le sondage, 77 % des femmes interrogées connaissent un plus fort désir sexuel pendant cette période et trouvent que le sexe leur manque beaucoup !

Alors qu'est ce qui freine ?

« Pour comprendre, il faut se référer à notre histoire et au poids des religions qui réglementent la possibilité d'avoir des relations sexuelles au moment des règles », explique Chloé Bonnard.

« Les femmes, pendant leurs menstruations, sont traditionnellement perçues comme « impure ». Ces idées persistent encore aujourd'hui puisqu'elles sont plus de 31% à estimer que cela est dégoutant d'avoir une relation sexuelle pendant ses règles et 14% à dire simplement parce que leur partenaire n'aime pas. Ce poids historique et religieux a rendu la sexualité avec règles honteuse, gênante et dérangeante dans l'esprit de beaucoup. D'où l'importance pour nous, les Nanas d'Paname avec Terpan Prévention de relayer pour dénoncer le tabou qui entoure les règles. Il faut absolument dédramatiser l'acte sexuel pendant les règles ».

Les femmes ont-elles « les préservatifs » en main ?

82% des sondées n'avaient pas de préservatifs lors de leurs premiers rapports sexuels. Pour 71% d'entre elles parce que leur partenaire en avait et 11% n'ont tout simplement pas pensé à en avoir le Jour J.

À la suite de leur première expérience, 48% d'entre elles ont eu un premier préservatif en main à 18 ans et plus, et le chiffre tombe à 26% entre 16 et 17 ans.

Plusieurs freins avant l'achat de leur premier préservatif : 46% parce que leurs précédents partenaires en avaient sur eux, 39% par honte ou timidité, 13% à cause du prix. 28% n'en voyant tout simplement pas l'utilité car pour certaines elles avaient déjà une contraception hormonale. Sans oublier qu'à la question, le préservatif est-il pour vous un frein à l'orgasme, 28% des répondantes ont répondu oui.

« le Sida, la chlamydia, les mycoses n'en ont que faire de la pilule. Alors on la prend pour ne pas tomber enceinte, et le préservatif pour ne pas tomber malade », rappelle Terpan Prévention. Avant de poursuivre : « La génération des années 90/2000 n'a pas eu accès au même discours de prévention que la génération sida. Les jeunes d'aujourd'hui sont très mal informés et surtout n'ont plus peur du Sida. Les jeunes d'aujourd'hui doivent certes vivre avec cette épée de Damoclès mais ne la considèrent plus si dangereuse que ça».

Et pourtant les chiffres confirment une recrudescence des IST, c'est notamment le cas de la syphilis, dont on croyait le nom relayé aux vieux romans des siècles passés.

Alors un préservatif mais lequel ?

A priori masculin. Encore et toujours. Alors qu'elles sont plus de 90% des interrogées à connaitre l'existence du préservatif féminin mais 95% à ne jamais l'avoir testé.

Et pourtant, c'est le seul moyen de protection et de contraception à leur initiative.

« Le préservatif féminin donne aux femmes des moyens de contrôle et de liberté. La parité et l'égalité doivent s'exprimer à terme dans tous les pans de notre société, jusque dans l'intimité » explique Terpan Prévention, le seul distributeur en France et en Europe du préservatif féminin.

Mais ce dernier sera ravi de savoir que plus de 70% des interrogées souhaitent le tester.

Alors, on les trouve où ?

À propos de « Les Nanas d'Paname » :

Humain et artistique : Les Nanas d'Paname mettent en avant des femmes inspirantes et porteuses de projets. Ce collectif fondé par Chloé Bonnard en 2011 regroupe aujourd'hui plus de 50 femmes ifluentes, prônant la sororité ainsi que le partage.

À propos de « Terpan Prévention » :

Expert de la prévention, Terpan est un laboratoire français présent sur le terrain qui travaille à la fois avec les collectivités et le grand public. Terpan conçoit, fabrique et distribue des préservatifs masculins et est le distributeur exclusif de préservatifs féminins en France.


Source myeditors

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