POUSSIN, GÉRICAULT, INGRES : à l'école de l'antique du 11 octobre 2019 au 12 janvier 2020- Beaux-Arts de Paris POUSSIN, GÉRICAULT, INGRES : à l'école de l'antique du 11 octobre  2019 au 12 janvier 2020- Beaux-Arts de Paris
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Article N°23230

POUSSIN, GÉRICAULT, INGRES : à l'école de l'antique du 11 octobre 2019 au 12 janvier 2020- Beaux-Arts de Paris

Collectionnée et reproduite à partir du XVIe siècle, la statuaire antique n'a cessé de nourrir et d'inspirer les artistes, qui la découvrent en Italie ou en France par l'intermédiaire de moulages ou de copies dessinées et gravées. De Jean Boucher à Carpeaux, en passant par Poussin, Bouchardon ou Ingres, les plus grands peintres et sculpteurs français furent à cette école de l'antique des étudiants passionnés.

Les artistes interprètent l'antique en s'autorisant des libertés qui surprennent par leur audace, qu'il s'agisse des troublantes transpositions de Jean Boucher ou de Géricault, qui n'hésitent pas à revisiter leurs modèles dans des compositions ludiques et érotiques, ou de mises en contexte radicalement différentes, lorsque Poussin dispose un coffret antique au premier plan d'une Sainte famille.

L'exposition présente une trentaine de dessins originaux pour certains inédits, mais aussi une sélection de recueils et d'estampes, tous issus de la collection des Beaux-Arts de Paris. Le Cabinet de dessins Jean Bonna se propose ainsi de mettre en lumière les leçons apprises de l'Antiquité et l'extraordinaire fécondité du regard porté par les artistes sur ces chefs-d'œuvre.

POUSSIN, GÉRICAULT, INGRES : à l'école de l'antiqueDessins des Beaux-Arts de Paris

Utiliser la statuaire comme moyen de formation est d'abord une des priorités de l'Académie royale de peinture et de sculpture dès sa création en 1648, avec l'instauration de l'épreuve de la copie d'après l'antique, qui se poursuit jusqu'en 1968, et dont l'étude de Paul Flandrin d'après l'Apollon Sauroctone, datée de 1831, fournit un bel exemple. Dès le XVIIe siècle, les statues antiques fascinent tant pour la perfection de leurs proportions, qu'un Charles Errard s'attache à traduire dans de magnifiques relevés chiffrés, que pour leur inégalable expressivité.

Cette approche pédagogique se poursuit au XVIIIe siècle à Rome où les pensionnaires de l'Académie de France disposent d'une diversité de modèles qui les incite à sélectionner et à emmagasiner des sources visuelles pour l'avenir. Révélateur de leur personnalité et des intérêts du moment, leur choix s'accompagne d'un parti pris de traitement : fidélité ou infidélité par rapport au motif, restitution à l'identique ou mise en perspective de l'objet d'étude... La variété des réalisations reflète l'immensité des ressources qui s'offrent à eux à travers les nombreuses collections mises à leur disposition : sculptures mutilées, torses musculeux, têtes aux expressions sévères, tout est sujet à explorer. Ces artistes puisent par la suite dans ce répertoire graphique pour concevoir leurs propres œuvres : un torse d'Éros est repris pour L'Amour se faisant un arc de la massue d'Hercule de Bouchardon, Pajou place un trépied antique dans son Monument à Buffon et David se souvient dans sa Mort de Marat d'un Patrocle vu quinze ans plus tôt.

Commissariat d'exposition : Emmanuelle Brugerolles

14, rue Bonaparte75272 Paris cedex 
 










 

 

Source dossier presse Beaux Arts

Lien :https://www.beauxartsparis.fr

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